Le premier trimestre de 2020 a été marqué par l’avènement de la crise sanitaire liée à la covid-19 qui a affecté négativement tous les pans de l’économie. Un tel impact concerne surtout le marché financier avec la chute du cours des métaux précieux et industriels. Est-ce que l’on peut s’inspirer un redressement de la courbe ? Autrement dit, le marché boursier peut-il retrouver son état initial ? La réponse à de telles interrogations fera l’objet du présent article. Dans les lignes à suivre, nous vous dresserons un bilan de la situation actuelle avant de vous faire part des divers facteurs d’amélioration.
La covid-19 vs les métaux : quel est l’état des prix sur le marché ?
La maladie de la covid-19 a contribué à une forte baisse du cours des métaux. Toutefois, la situation s’améliore progressivement, comme en témoignent les prix des divers métaux sur le marché pour le mois d’avril 2020.
Le prix de l’or
La valeur de l’or était de 1 683 dollars l’once en avril 2020 soit une hausse mensuelle de 5,7 % et une hausse annuelle de 30,9 %. Une telle valorisation de l’or s’explique par sa qualité de valeur refuge dont les titres financiers ont généré un flux considérable : 298 tonnes, soir un pic considérable depuis 4 ans. Ce flux est la preuve de la stabilité de l’or par rapport aux marchés financiers volatils. Le London Bullion Market Association est la principale plateforme d’échange de l’or physique dans le monde. Ce métal précieux est fortement apprécié par les banques centrales, la joaillerie et l’industrie.
Le prix de l’argent
Deuxième métal précieux le plus échangé sur les marchés derrière l’or, l’argent est un métal utilisé dans le domaine de la fabrication de bijoux et objets d’usage ainsi que les alliages. Le prix de ce métal est de 15 dollars l’once soit une hausse mensuelle de 1,3 % et une hausse annuelle de 0,1 %. La croissance de ce cours est faible au regard de la baisse de la demande de l’industrie joaillière internationale. En effet, l’Asie, l’un des plus grands consommateurs des métaux précieux est durement affecté par la crise du coronavirus.
Le prix du fer
Pour le compte du mois d’avril 2020, le fer avait une valorisation de 85 dollars la tonne, soit une baisse mensuelle de 4,7 % et une baisse annuelle de 9,6 %. Une telle baisse n’a rien de surprenant, car la Chine, leader incontestable de la sidérurgie est l’un des principaux foyers du coronavirus. Ce métal a pu conserver une certaine valorisation grâce à d’autres pays producteurs comme le Brésil et l’Australie. Même si la demande peine à retrouver son rythme de croisière, les prix sont déjà presque au niveau du début de cette année.
Le prix de l’aluminium
Au mois d’avril 2020, le prix de l’aluminium a connu une baisse de 9,4 % pour s’établir à 1 460 dollars, soit une baisse annuelle de 20,9 %. Malléable et ductile, l’aluminium est un métal obtenu à partir du minerai de bauxite. Cet excellent conducteur est une bonne alternative au cuivre qui peut s’avérer plus cher et plus encombrant en ce qui concerne les câbles électriques. Également utilisé comme additif chimique, l’aluminium est un métal utilisé dans l’automobile, les emballages, l’électromécanique, etc. La variation du prix de l’aluminium est liée au pétrole puisque sa fabrication requiert beaucoup d’énergie.
Le prix du cuivre
Avec un cours établi à 5 058 dollars la tonne, le cours du cuivre a connu une baisse de 2,4 % en avril, soit une baisse annuelle de 21,4 %. Derrière le fer et l’aluminium, ce métal est l’un des plus utilisés dans les industries électrique et électronique ainsi que la tuyauterie, la fabrication des pièces de monnaie et les transports. Ce métal à couleur particulièrement est particulièrement apprécié pour ses qualités de conducteur thermique et électrique. Il peut également être associé à des alliages : le bronze et le laiton. Par ailleurs, en ce qui concerne le cuivre, il faut noter que son cours varie sensiblement en raison de la conjoncture économique, ce qui explique ses diverses variations.
Le prix du zinc
Métal de coloration bleu-gris, le zinc est principalement utilisé pour la galvanisation. C’est une technique de traitement qui consiste à appliquer une couche de zinc sur un autre métal pour le rendre anticorrosif. Outre la galvanisation, le zinc est un métal utilisé dans les alliages, l’industrie chimique, les produits pharmaceutiques, etc. Le prix du zinc pour avril 2020 connait une stabilité en s’établissant à 1 903 dollars la tonne. Toutefois, il a enregistré une baisse annuelle de 35,1 %.
Le redressement durable des métaux : une éventualité
En débit des perturbations engendrées par la pandémie du coronavirus, les experts du marché demeurent confiants quant à un redressement des métaux. En effet, à la fin du confinement, les cours des matières premières comme le plomb, le zinc et l’aluminium ont connu un redressement rapide. Une telle croissance s’explique par le redressement de l’industrie, préoccupation majeure des États. Cela permettra de réduire le chômage en privilégiant la relance des secteurs à fort potentiel d’emplois ; l’automobile, la construction, etc.
En dehors des politiques publiques, le faible taux d’intérêt pratiqué par les banques et institutions financières est très avantageux pour le secteur de la construction, grand consommateur des métaux. Cette nouvelle vague de construction stimulera le marché des métaux avec une hausse des prix des métaux fonctionnels.
Par contre, les nouvelles ne sont pas bonnes pour le fer, un métal dont la courbe de croissance ne suit pas celle des autres métaux. Actuellement, on assiste à un dégonflement de la bulle créée ces dernières années par la chine. Cette puissance asiatique avait une forte demande en fer, ce qui a contribué à la hausse des cours de ce minerai. Cependant, dans la situation actuelle, ce métal qui a toujours connu une croissance en parallèle doit attendre la reprise effective de l’économie chinoise avant de retrouver une hausse constante.