À l’issue de la Conférence de Glasgow sur le climat, l’ONU appelle plus d’efforts d’adaptation contre le réchauffement climatique. Le but étant de limiter les effets de gaz à effet de serre dans le cadre de son nouveau programme dédié à l’environnement « Adaptation Gap Report ». Cependant, la finance climatique semble encore être un frein pour la concrétisation de cette transition énergetique.

Face au changement climatique, la COP26 se présente comme la COP de la dernière chance. Rappelons que cette conférence de Glasgow se porte sur les changements climatiques, soit une conférence internationale organisée par les Nations Unies. Cette année, elle a eu lieu du 1er au 12 novembre en Ecosse, au Royaume-Uni dans la ville de Glasgow. En quelque sorte, elle est considérée comme la rengaine des participants. Il faut reconnaître que l’impact du réchauffement climatique est palpable dans les quatre coins du monde. Le constat est sans appel, car les enjeux sont de taille, et la situation ne cesse de s’aggraver. Les efforts semblent insuffisants, d’où l’importance de mettre en œuvre des mesures d’adaptation selon l’ONU.

Les conséquences du changement climatique sur tous les secteurs

changement climatique

Afin de comprendre le ton alarmiste des scientifiques et des décideurs du monde entier, il implique de s’intéresser au chiffre. On distingue, pas moins de 40 indicateurs qui définissent l’ampleur des dégâts occasionnés par le changement climatique. Avec les fortes chaleurs, des travailleurs sont contraints de se reposer plus souvent, des séniors succombent, sans parler des inondations ou de raz-de-marée causées par la montée du niveau de la mer. Autant de situations alarmantes qui confirment davantage que le changement climatique est bien là.

Le réchauffement climatique en chiffre

  • Moins d’heures de travail sous le soleil

En effet, les vagues de chaleur sont parfois insupportables, or, cela coûte des heures de travail potentielles perdues dans le monde. En 2020, on totalise 295 milliards d’heures potentiellement perdues dues à la canicule.  Environ 569,6 millions de personnes habitent dans des zones susceptibles d’être immergées en raison de la montée du niveau de la mer. Les événements climatiques extrêmes tels que les ouragans, les inondations, les feux de forêt, entre autres, génèrent des destructions considérables dont le coût global s’élève à 178 milliards d’euros en 2020.

  • Une atteinte à la santé publique

Alors que l’année précédente, près de 345.000 personnes âgées plus de 65 ans sont mortes suite aux vagues de chaleur. L’indicateur affiche une hausse de 80% par rapport à l’année 2000.

La pollution de l’air ambiant qui s’intensifie impacte bel et bien la santé des habitants de la planète. En conséquence, le nombre de décès à travers le monde a augmenté. Il en va de même pour les décès prématurés à cause des conséquences du réchauffement climatique. Dans le Vieux continent, c’est-à-dire, en Europe, les morts attribuées aux changements climatiques coûtent relativement chères.

  • Secheresse et insécurité alimetaire croissante

En ce qui concerne la santé vitale de notre planète, 19% de la surface globale de la Terre a subi une période d’extrême sécheresse en 2020. Ce qui a conduit à de forte perturbatio pour le secteur agroalimentaire que ce soit à l’echèle du petit paysan ou des grandes industries agricoles. Or, cette dernière est source d’insécurité alimentaire partout dans le monde, en réduisant le nombre des récoltes. Résultat : 2 milliards d’individus n’ont pas d’accès régulier à la nourriture.

  • Toujours autant de voitures circulant aux energies fossiles

Du côté des industriels, les pays exploitant les énergies fossiles telles que le charbon, le pétrole et le gaz sont au nombre de 65. Pour alléger ces grands pollueurs, les subventions publiques aux industries sont établies à un montant média de 1 milliard de dollars. Malgré les efforts fournis par les décideurs du monde, le nombre de véhicules électriques dans le monde en 2019 est de 7,2 millions. Ce qui représente seulement 1% de l’ensemble des automobiles qui circulent à l’échelle planétaire. De fait, l’impact sur les émissions de CO2 du trafic routier est bien trop peu.

Pourquoi faut-il agir ?

Étant donné que les populations entières subissent ces conséquences, la lutte contre le changement climatique est une course à gagner. Les activités humaines qui sont à l’origine du changement climatique, les variations météorologiques imprévisibles ou encore la montée du niveau de la mer font l’objet de nombreuses préoccupations. Au cours du XXIème siècle, la température moyenne à la surface de la planète devrait augmenter, et dépasser les 3 degrés Celsius. D’ailleurs, certaines régions de la planète pourront davantage se réchauffer. Malheureusement, les pays les plus pauvres sont les plus vulnérables, et seront donc les plus touchés par le phénomène.

Afin de lutter contre la crise du changement climatique, l’organisme des Nations Unies entend adopter l’Accord de Paris, lors de la COP21 le 12 décembre 2015. Un accord signé par tous les pays membres qui consiste à s’employer à limiter l’augmentation de la température mondiale, en dessous de 2 degrés Celsius. Malgré les risques graves, il entend atteindre au maximum 1,5 degré Celsius. Depuis que l’Accord de Paris est entré en vigueur, de plus en plus de pays passent à des économies plus propres et plus résilientes.

COP26 à Glasgow : les mesures d’adaptation contre le réchauffement climatique à renforcer

Climat change COP26

Glasgow, l’épicentre de la mobilisation mondiale pour le climat

Cette année, la ville de Glasgow en Ecosse devient l’épicentre de la mobilisation mondiale pour le climat. Des dizaines de milliers de personnes de tous pays réunis marchaient ainsi le 06 Novembre, de Paris à Sydney, en passant par Londres, Nairobi ou Mexico. On a recensé, pas moins de 200 manifestations pour le climat ce samedi 6 Novembre, dans plusieurs pays du monde entier. Dans la ville d’hôte de la conférence de l’Onu à Glasgow, près de 50.000 manifestants sont descendus dans les rues. Dans ce cadre, ils ont réclamé la « justice climatique ». Le pays en question n’a pas été épargné des pluies diluviennes et des rafales de vents. Des indicateurs du dérèglement climatique qui menacent fortement l’humanité.

Plus de 200 manifestations organisées dans tous les pays du monde

À Londres, au moins un millier de personnes se sont rassemblées devant la Banque d’Angleterre. Pour faire passer leur message fort, à Sydney les manifestants se sont déguisés en tas de charbon ou en Scott Morrison, le grand défenseur de l’industrie minière, également premier ministre australien. Ce dernier avait pointé du doigt la COP26, en le qualifiant comme « une comédie ».

En Corée du Sud, 500 personnes ont défilé dans les rues de la capitale, tandis qu’à Paris, seulement une centaine de personnes étaient au rendez-vous. Ils ont accroché devant la mairie de la capitale française une banderole « Inactifs à la COP26, mourant.e.s en 2050 ».

En Amérique latine comme en Afrique centrale ou en Asie subtropicale, la moitié des terres des autochtones sur lesquelles ils vivent, ne leur appartient pas. Une triste réalité relatée dans un rapport de l’Initiative pour les droits et ressources. Celui de la FAO publié au printemps souligne que 80% de la biodiversité mondiale se trouve aujourd’hui sur les territoires habités par les peuples autochtones. Dans ce cadre, les gouvernements leur ont reconnu des droits collectifs sur ces terres.

Ces mots pour comprendre la COP26

L’océan étant un puits de carbone absorbe environ 30% des émissions de dioxyde de carbone qui sont dues aux activités de l’homme. Or, ces rejets d’origine humaine progressent à une vitesse folle. Une partie du CO2 se dissolvant dans l’océan, diminue le pH de celui-ci et le rend plus acide. Depuis le début de l’ère préindustrielle en 1800, l’acidification de l’océan n’a cessé d’augmenter, soit de 26%.

Les modèles de prédiction prévoient toutefois une hausse de l’acidité à 150% d’ici l’an 2100, si l’on ne réduit pas nos émissions de dioxyde de carbone. Pourtant, plusieurs organismes marins tels que les mollusques, les crustacés, les planctons et bien d’autres encore sont sensibles à l’acidité de l’eau. Pour l’heure, aucune étude n’évoque la capacité des écosystèmes marins à s’adapter à un bouleversement de cette envergure. Pour venir à bout de ces désagréments, les chercheurs se penchent sur les solutions du futur comme traquer l’ADN des poissons dans l’eau, augmenter le maillage des filets ou encore repousser les prises accessoires avec des LED.

Le record de température enregistré en Sibérie est de 38°C, dans une ville appelée Verkhoïansk, à 67° de latitude nord. Au-delà du cercle polaire, une telle température n’a jamais été observée estime les météorologues. D’après The Weather Channel, la moyenne de température à cette période de l’année à Verkhoïansk se situe autour de 20°C.

Adaptation Gap Report, le nouveau programme pour l’environnement de l’ONU

SG ONU au COP26

« Emissions Gap » fait désormais partie de notre vocabulaire. Ce terme anglophone qui désigne l’écart entre les besoins et les perspectives en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Une notion importante, à l’heure où les dirigeants de la planète sont réunis pour la 26ème conférence des parties signataires de la Convention-Cadre de l’Organisation des Nations Unies, baptisée COP26.

Cependant, le Programme pour l’environnement présente un autre « gap », soit un « Adaptation Gap ». Il s’agit notamment de l’écart entre les besoins et les perspectives en matière d’adaptation aux changements climatiques. Il serait tout aussi important que l’ « emissions gap ».

Un rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ou Giec rappelait que certains effets du réchauffement climatique sont en marche. En outre, plusieurs régions commencent à subir les conséquences de plein fouet, sous forme de vagues de chaleur, des feux de forêt, des inondations, et bien sûr des sécheresses. Les scénarios les plus optimistes estiment des émissions nettes à zéro, qui devraient persister à court et à moyen terme. Une raison de plus d’opter pour l’adaptation.

La COP26 prévoit éventuellement l’idée de permettre aux pays les plus touchés de se protéger et restaurer les écosystèmes. Parmi ces mesures d’adaptation, on cite la mise en place des systèmes d’alerte aux populations ou se rendre sur leurs infrastructures résilientes. En effet, la tempête se prépare à l’horizon, et nous devrons y faire face.

En dépit de la crise sanitaire, il est avéré que le nombre de pays ayant adopté un instrument de planification de l’adaptation a augmenté de 7% par rapport à l’an passé. Ils comptent au total 79%, contre les 9% restants qui travaillent actuellement à l’élaboration de plans d’adaptation.

Financement climatique, des actions encore très timides

Glasgow COP26

Malgrè toutes ces allarmantes situations, le finacement climatique a encore des progrès à faire. Pourtant, l’enjeux est de taille. Il faut le dire, sans financement, aucune action ne pourra se concretiser. Malheureusement, la journée du 03 Novembre, dédiée à ce thème, ne semble pas du tout prometeur pour la réalisation de l’objectif de 100 milliards de dollars financement par an des pays développés vers les pays en développement. Le financement des pertes et dommages liés au climat étaient également au coeur des débats.

Engagement de Londres

Le Royaume Uni, pays hote de la conférence, prend quand même le devant en voulant être le médiateur entre le sysème financier mondial et le problème du carbone. Dans son discours d’ouverture, Rishi Sunak, ministre britannique de la finance, affirmait que Londres allai engager 100 millions de livres, soit environ 135 millions de dollars, pour faciliter l’accès des pays du Sud au système de financement climatique.

Le Glasgow Financial Alliance for Net Zero

Heureusement, de plus en plus d’institutions financières rejoignent le mouvement. Ainsi, plus de 450 institutions financières dans 45 pays représentant près de 130 000 milliards de dollars d’actifs se sont engagées à réduire à 0 les emissions issus de leurs portefeuilles d’investissement. Cette annonce a été faite par le GFANZ, une coalition de nombreux détenteurs d’actifs, des gestionnaires d’actifs, des banques et des assureurs.

Bref, entre du Greenwhasing, la décarbonisation, des investissements encore très timide, une empreinte carbone que les géants industriels rechignent encore à vraiment limiter, la finance verte connait beaucoup de limites. La transition energetique pourra-t-elle réellement se faire? Par ailleurs, selon les experts, pour atteindre les obectifs de 2050, il faudra investir environ 4 000 milliards de dollars par an dans les énergies propres d’ici 2030. Donc, à proprement dire, trois fois plus que les engagements qui devaient être pris en 2009.

« Dirigeants mondiaux, s’il vous plaît, arrêtez de parler et commencez à agir ! (…) Nous sommes à un moment très critique, selon des récents rapports des scientifiques et du GIEC. Tout le monde sait ce qu’il faut faire et ce que chaque pays peut faire », appelle Samir Tantawi, co-auteur d’un rapport du GIEC sur le gaz à effet de serre.

 

 

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