La Bourse de Paris a fini en léger repli mercredi (-0,18%), les investisseurs se montrant maussades et prudents lors d’une séance dépourvue d’actualité majeure.

L’indice CAC 40 a cédé 9,43 points à 5.233,36 points, dans un volume d’échanges modéré de 3 milliards d’euros. La veille, il avait terminé en recul de 0,64%. Après une ouverture en petite baisse, la cote parisienne a rebondi avant de vaciller en fin de séance dans le sillage de Wall Street.

«C’est un marché lourd, sans idée forte et sans publication», commente Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille chez Mirabaud France. «En vérité, nous avons le sentiment d’être à la croisée des chemins. Les publications d’entreprises sont passées et on se retrouve sans beaucoup d’informations», ajoute-t-il.

Finalement, l’annonce du limogeage du secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson, qui avait pesé mardi sur les marchés financiers, semblait avoir été digérée par la cote parisienne. Toutefois, celle-ci n’a pas réussi à retrouver d’élan, faute de catalyseur haussier. D’autant plus que Wall Street semblait quant à elle fébrile face aux mesures protectionnistes mises en place par le président Donald Trump.

Enfin, estimait M. Rozier, le retrait par le fabricant de microprocesseurs Broadcom de sa gigantesque offre de rachat de son concurrent américain Qualcomm a également pesé. «Cela pose cette question: est-il toujours possible de faire des opérations de fusion-acquisition d’envergure?», décrypte le spécialiste.

Du côté des indicateurs, la production industrielle en zone euro a reculé de 1,0% en janvier par rapport à décembre. Le taux d’inflation allemand a pour sa part été confirmé à 1,4% en février sur un an. Aux Etats-Unis, les ventes au détail ont continué de reculer en février pour le troisième mois consécutif, décevant les attentes des analystes qui espéraient un rebond, tandis qu’à l’inverse, les prix à la production ont augmenté un peu plus que ne le prévoyaient les analystes le mois dernier.

Le secteur bancaire pèse

En matière de valeurs, le secteur bancaire a marqué le pas, pesant sur le CAC 40, dans le sillage de la baisse des taux d’intérêts sur le marché souverain. Ainsi, Société Générale a cédé 1,27% à 45,07 euros, Crédit Agricole -1,14% à 13,49 euros et BNP Paribas -1,52% à 61,63 euros.

Airbus, qui s’est d’abord apprécié après la confirmation par le Qatar de l’acquisition de 28 hélicoptères militaires NH90, a finalement terminé dans le rouge (-0,43% à 95,25 euros). Casino a reculé de 3,33% à 40,40 euros, fragilisé par l’annonce mardi du lancement prochain du service de livraison à domicile du groupe concurrent E. Leclerc. Dans le sillage de cette annonce, Société Générale a abaissé le cours cible de Casino. Carrefour a également reculé de 1,39% à 16,99 euros.

Genfit, qui avait bondi récemment après un avis favorable d’un courtier, a perdu de son avancée (-6,61% à 24 euros). SES a gagné 1,39% à 12,75 euros. Le groupe a annoncé qu’en vertu d’un accord conclu avec Atlantique Future Technology (AFT), la solution satellitaire de SES Networks offrira aux entreprises du Niger et du Burkina Faso une connexion haut-débit.

Rothschild and Co a progressé de 5,28% à 29,90 euros, profitant de revenus et d’un bénéfice net en hausse en 2017. Eurazeo a pris 1,83% à 77,90 euros. Selon l’agence Bloomberg, la société d’investissement pourrait débuter la vente de l’éditeur de jeux Asmodee à partir de la semaine prochaine.

Haulotte Group a en revanche chuté de 6,80% à 17,82 euros, lesté par un bénéfice net en recul de 24% en 2017, pénalisé par un effet de change négatif sur le dollar et des provisions pour risques. En outre, certains investisseurs ont jugé prudentes les prévisions 2018.

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