Groupe Aecon Inc. (OTCPK:AEGXF) Conférence téléphonique sur les résultats du T1 2020 24 avril 2020 10:00 AM ET

Entreprises participantes

Adam Borgatti – Relations avec les investisseurs

Jean-Louis Servranckx – Président et directeur général

David Smales – Vice-président et directeur financier

Participants à la conférence téléphonique

Yuri Lynk – Canaccord Genuity

Maxim Sytchev – Financière Banque Nationale

Benoit Poirier – Desjardins Marchés des capitaux

Frédéric Bastien – Raymond James

Jacob Bout – CIBC

Michael Tupholme – TD Securities

Chris Murray – AltaCorp

Opérateur

Mesdames et Messieurs, merci de vous tenir prêts et bienvenue à l’appel à propositions d’Aecon pour le premier trimestre 2020. Pour l’instant, tous les participants sont en mode d’écoute seulement. Après la présentation des orateurs, il y aura une séance de questions et réponses. [Operator Instructions] Veuillez noter que la conférence d’aujourd’hui est enregistrée [Operator Instructions]

J’aimerais maintenant passer la parole à votre orateur d’aujourd’hui, M. Adam Borgatti, SVP de Corporate Development and Investor Relations, vous pouvez commencer.

Adam Borgatti

Merci, Amy. Bonjour à tous et merci d’avoir participé à notre conférence téléphonique sur les résultats du premier trimestre 2020. Nous espérons que vous vous portez tous bien et en sécurité en cette période extraordinaire. C’est Adam Borgatti, premier vice-président, Développement de l’entreprise et relations avec les investisseurs, qui s’exprime. Ce matin, Jean Louis Servranckx, président et directeur général, et David Smales, vice-président exécutif et directeur financier, vous présentent les résultats.

Dans le respect des meilleures pratiques actuelles, nous vous présentons nos produits à partir de lieux différents, alors n’hésitez pas à nous contacter si vous rencontrez des problèmes techniques en cours de route.

L’annonce de nos résultats a été publiée hier soir et nous avons mis en ligne une présentation de diapositives dans la section Investissement de notre site web, à laquelle nous ferons référence au cours de cet appel. Suite à nos commentaires, nous serons heureux de répondre aux questions des analystes.

Comme indiqué sur la diapositive 2 de la présentation, il est rappelé aux auditeurs que les informations que nous vous communiquons aujourd’hui comprennent des déclarations prospectives. Ces déclarations sont basées sur des hypothèses qui sont soumises à des risques et des incertitudes importants. Bien qu’Aecon estime que les attentes reflétées dans ces déclarations sont raisonnables, nous ne pouvons donner aucune garantie que ces attentes s’avéreront exactes. Sur ce, je passe maintenant la parole à Dave.

David Smales

Merci Adam et bonjour à tous. J’aborderai brièvement les résultats consolidés d’Aecon, passerai en revue les résultats par segment et aborderai ensuite la situation financière d’Aecon avant de passer la parole à Jean Louis.

Passant à la troisième diapositive, les revenus pour les trois mois se terminant le 31 mars de 748 millions de dollars canadiens ont été de 97 millions de dollars canadiens, soit une augmentation de 15 % par rapport à 2019. L’EBITDA ajusté pour le premier trimestre était de 19,2 millions de CAD, une marge de 2,6 % améliorée de 7,3 millions de CAD ou 61 % par rapport à l’EBITDA ajusté de 11,9 millions de CAD, une marge de 1,8 % au premier trimestre de l’année dernière, la perte d’exploitation du premier trimestre de 9,7 millions de CAD s’est améliorée de 1,1 million de CAD par rapport à une perte d’exploitation de 10,8 millions de CAD pour la même période en 2019.

La perte diluée par action de 0,19 CAD pour le trimestre, contre une perte diluée par action de 0,16 CAD pour la même période l’année dernière. Le carnet de commandes déclaré de 7 milliards de dollars canadiens se compare à un carnet de commandes de 6,7 milliards de dollars canadiens pour la même période de l’année précédente, ce qui représente une augmentation de 3 %.

Passons maintenant aux résultats par segment, comme indiqué sur la diapositive 4. Les revenus de la construction au premier trimestre se sont élevés à 735 millions de dollars canadiens, soit une hausse de 97 millions de dollars canadiens ou de 15 % par rapport à la même période l’année dernière. Cette augmentation est due à la hausse des revenus des opérations civiles et des systèmes de transport urbain dans l’Est et l’Ouest du Canada.

Les revenus ont également été plus élevés dans le secteur des services publics, en grande partie grâce à l’acquisition de Voltage Power en février, et dans le secteur industriel, principalement en raison de l’augmentation des activités liées aux projets de pipelines principaux dans l’Ouest canadien. Ces augmentations ont été en partie compensées par la baisse des revenus des activités nucléaires, due à la réduction de l’installation nucléaire de Darlington, en Ontario, où les travaux de la première unité du projet de remise à neuf du réacteur principal se terminent avant d’accélérer les travaux des unités suivantes au cours des prochains trimestres.

L’EBITDA ajusté dans le secteur de la construction de 16,5 millions de CAD, soit une marge de 2,2 %, a augmenté de 9,2 millions de CAD par rapport à 7,3 millions de CAD, soit une marge de 1,1 % au premier trimestre de 2019. Cette hausse est principalement due à l’augmentation des revenus dans les activités industrielles et civiles et dans les systèmes de transport urbain, ainsi qu’à la hausse de la marge bénéficiaire brute des activités nucléaires. Ces augmentations ont été partiellement compensées par la baisse de la marge brute des services publics.

Les nouveaux contrats attribués au cours du premier trimestre 2020, d’un montant de 896 millions de dollars canadiens, ont été supérieurs de 334 millions de dollars canadiens à ceux attribués au cours de la même période l’année dernière, principalement en raison de l’attribution du projet de remplacement du pont Pattullo en Colombie-Britannique. Le retard de construction à la fin du trimestre était de 6,9 milliards de dollars canadiens, soit 197 millions de dollars canadiens de plus qu’à la même période en 2019.

Passant à la diapositive 5, les revenus des concessions pour le premier trimestre ont été de 27 millions de dollars canadiens, soit une baisse de 31 millions de dollars canadiens ou 53 % par rapport à la même période l’année dernière, principalement en raison d’une baisse de l’activité de construction alors que le nouveau terminal de l’aéroport des Bermudes est sur le point d’être achevé.

L’EBITDA ajusté dans le secteur des concessions a été de 14,3 millions de dollars canadiens, soit une baisse de 0,5 million de dollars canadiens par rapport aux 14,8 millions de dollars canadiens de la même période l’année dernière. Cette baisse est principalement liée aux opérations aux Bermudes, en raison du ralentissement puis de la suspension temporaire, le 20 mars, de tous les vols commerciaux à destination et en provenance des Bermudes, en raison de la COVID 19.

Passons à la diapositive 6. La situation financière, les liquidités et les ressources en capital d’Aecon restent solides et devraient être suffisantes pour financer les opérations et les besoins en fonds de roulement dans un avenir prévisible.

Au 31 mars, Aecon disposait de 105 millions de dollars canadiens d’encaisse, à l’exclusion de l’encaisse des coentreprises, de l’encaisse affectée et d’une facilité de crédit renouvelable engagée de 600 millions de dollars canadiens, dont 30 millions de dollars canadiens ont été tirés et 75 millions de dollars canadiens ont été utilisés pour la lettre de crédit.

Combiné à un mécanisme supplémentaire de garantie de bonne fin de 700 millions de dollars canadiens pour soutenir la lettre de crédit fournie par EDC, les facilités de crédit engagées d’Aecon pour le fonds de roulement et les besoins en lettres de crédit ont totalisé 1,3 milliard de dollars canadiens.

Aecon n’a pas de dette ou de facilité de crédit de fonds de roulement qui arrive à échéance avant le second semestre 2023. Dans le contexte actuel, Aecon estime toutefois qu’il est prudent de conserver des liquidités et d’éliminer les dépenses non essentielles et de réduire les investissements discrétionnaires en capital comme indiqué précédemment.

A ce stade, je passe la parole à Jean Louis.

Jean-Louis Servranckx

Merci, Dave. En ce qui concerne la septième diapositive, nous sommes convaincus que le portefeuille diversifié d’Aecon, sa solide position financière et sa culture de la sécurité d’abord nous seront très utiles pour faire face à l’évolution des conditions du marché et nous concentrer sur la santé et le bien-être de nos employés tout en servant nos clients avec succès.

Le segment de la construction est aligné sur les engagements d’investissements importants dans les infrastructures pris par tous les niveaux de gouvernement au Canada ainsi que par le secteur privé. Le segment Concessions poursuit un certain nombre de projets d’infrastructure à grande échelle qui nécessitent des solutions de financement privé et participe en tant que concessionnaire aux cinq projets P3 identifiés sur cette diapositive.

Aecon prévoit que la demande pour ses services restera forte après la pandémie COVID 19, car le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux du Canada ont identifié l’investissement dans l’infrastructure comme une source clé de stimulation économique lorsque le pays atteindra la phase de reprise.

Passons maintenant à la huitième diapositive. Comme Dave l’a mentionné précédemment, le retard à la fin du trimestre était de 7 milliards de dollars canadiens. Le calendrier des travaux à effectuer pour les projets en retard au 31 mars est sujet à une certaine incertitude en raison de l’impact de COVID 19 et du ralentissement, du rééchelonnement et, dans certains cas, de la suspension des travaux pour une période indéterminée.

En tant que tel, nous ne fournissons pas de détails sur le calendrier estimé des travaux en suspens pour l’instant, mais nous nous efforcerons de le faire à mesure que la visibilité s’améliorera. En outre, certains projets qui devaient être proposés à Aecon pour obtenir de nouvelles recettes ont été retardés.

On s’attend actuellement à ce que ces retards soient temporaires et le retard actuel et le niveau des nouvelles attributions depuis le début de l’année sont restés solides. À ce jour, aucun projet précédemment enregistré dans l’arriéré d’Aecon n’a été annulé.

Les revenus récurrents des 12 derniers mois ont diminué de 17 % par rapport à l’année dernière, car certains projets habituellement réalisés grâce à leur modèle de revenus récurrents dans le cadre de nos opérations de services publics ont été entrepris en fonction d’un carnet de commandes défini qui a contracté la période.

Les revenus totaux des services publics ont été plus élevés que ceux de la même période l’année dernière et démontrent la flexibilité dont dispose Aecon dans son modèle de passation de contrats pour répondre aux besoins de ses clients.

Passant maintenant à la diapositive 9, j’aimerais aborder les impacts significatifs de la pandémie COVID 19 et les mesures correspondantes que nous avons mises en place en réponse aux événements sans précédent découlant de cette pandémie.

En ce qui concerne les impacts opérationnels, la majorité des gouvernements des territoires où Aecon exerce ses activités ayant déclaré l’état d’urgence en réponse à la pandémie COVID 19, les activités d’Aecon ont été touchées par la suspension de certains de nos projets, soit par ses clients, soit en raison d’une directive gouvernementale plus large, par la perturbation de l’avancement des projets due à la nécessité de modifier les pratiques de travail afin de respecter les normes de santé et de sécurité appropriées, et ce, en raison de tous les impacts liés à COVID 19, qu’il s’agisse de la disponibilité de la main-d’œuvre ou de la chaîne d’approvisionnement.

Les principaux impacts à ce jour concernent le projet de réaménagement de l’aéroport international des Bermudes, où les opérations commerciales et la construction du nouveau terminal ont été suspendues. La construction du TLR de Montréal et d’une partie du site C a été temporairement suspendue et les opérations nucléaires, où la mise en route de la prochaine phase des travaux de rénovation a été retardée.

Bien que l’impact sur ces projets ainsi que sur d’autres sera de réduire les recettes et le renouvellement des opérations normales, il n’y a aucune garantie que tous les coûts connexes seront récupérés et il est donc possible que les marges des projets du deuxième trimestre soient affectées.

Aecon a activé des plans de continuité et un processus rigoureux d’assurance de la santé et de la sécurité COVID-19 qui respecte ou dépasse les directives des autorités sanitaires gouvernementales applicables afin de minimiser les perturbations de ses activités et de s’adapter à l’évolution des conditions du marché et des normes de sécurité.

Ces plans comprennent des processus rigoureux de présélection des sites, des pratiques d’hygiène et de désinfection renforcées, l’éloignement physique, la fourniture d’équipements de protection du personnel supplémentaires aux travailleurs de première ligne, la séparation des équipes et l’échelonnement des heures de travail lorsque cela est possible, ainsi qu’une vaste initiative de travail à distance assistée par la technologie.

Comme Dave l’a mentionné précédemment, la position financière d’Aecon reste solide et devrait être suffisante pour financer ses opérations et ses besoins en fonds de roulement dans un avenir prévisible.

Pour en venir maintenant à la dixième diapositive, une grande partie des perspectives d’Aecon a été couverte dans nos commentaires précédents, mais je tiens à souligner plusieurs domaines clés avant de passer la parole aux analystes pour qu’ils posent des questions.

Bien que certains projets qui devaient permettre à Aecon de soumissionner pour obtenir de nouveaux revenus aient été retardés, on s’attend actuellement à ce que ces retards soient temporaires, car l’arriéré actuel et le niveau des nouveaux contrats attribués depuis le début de l’année sont toujours en cours.

À ce jour, aucun projet précédemment inscrit dans l’arriéré d’Aecon n’a été annulé. Aecon s’attend à ce que la demande pour ses services reste forte après la pandémie COVID 19, car le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux du Canada ont identifié l’investissement dans les infrastructures comme une source clé de stimulation économique lorsque le pays atteindra la phase de reprise.

Aecon continue de surveiller les développements et d’atténuer les risques liés à la pandémie COVID 19 et l’impact sur ses projets, ses opérations, sa chaîne d’approvisionnement et, surtout, la santé et la sécurité de ses employés.

À l’heure actuelle, la majorité des gouvernements des territoires dans lesquels Aecon exerce ses activités ont jugé que les types de projets de construction qui constituent la majorité des contrats d’Aecon sont des services essentiels, et les activités se poursuivent donc en général, bien que dans de nombreux cas, comme nous l’avons indiqué, sur une base modifiée. Comme il s’agit d’une situation en évolution, les directives et politiques changeantes devraient se poursuivre.

Je vais maintenant remercier personnellement tous les employés d’Aecon, en particulier nos travailleurs de première ligne, pour leur dévouement, leur engagement et leur professionnalisme pendant cette période difficile.

Merci, soyez prudents et nous allons maintenant passer la parole aux analystes pour leurs questions.

Séance de questions-réponses

Opérateur

[Operator Instructions] Votre première question aujourd’hui vient de la lignée de Yuri Lynk de Canaccord Genuity. Votre ligne est ouverte.

Yuri Lynk

Donc, évidemment beaucoup de pièces mobiles. Je comprends que les marges au deuxième trimestre risquent d’être affectées car je pense que vous avez probablement des frais généraux associés aux projets qui sont arrêtés, je comprends cela, mais vos clients essaient-ils de se décharger des coûts associés aux projets retardés en ne reconnaissant pas COVID 19 comme un événement de force majeure ?

Jean-Louis Servranckx

Oui, Yuri, c’est une question intéressante. Les quatre contrats sont similaires, principalement parce que lorsque nous recevons une instruction du gouvernement, d’une autorité ou d’un client de suspendre, nous sommes couverts pour le temps et la compensation financière. Lorsque des travaux déclarés services essentiels sont en cours, les impacts sur les productivités sont négociables avec nos clients ; la plupart du temps, le retard n’est pas un problème.

Et jusqu’à présent, la plupart de nos clients ont adopté une attitude très positive pour nous aider à traverser cette période difficile.

Yuri Lynk

Les clients achètent et les dépassements de coûts qui en résultent sont donc importants et vous ne vous attendez pas à ce qu’une quantité importante de ces coûts vous soit transférée ?

Jean-Louis Servranckx

Comme je l’ai dit, la plupart de nos clients sont très positifs. Le travail est extrêmement collaboratif pour essayer de trouver la bonne réponse à cette pandémie, donc ce que nous pouvons dire, c’est que la plupart de nos travaux portent sur les services essentiels, car les travaux se poursuivent selon une procédure rigoureuse.

Comme je vous l’ai dit [indiscernible] les exigences gouvernementales applicables. Et ce que nous venons de réaliser au cours des cinq ou six dernières semaines, c’est que cela fonctionne, cela signifie que lorsque notre équipe a suivi les règles de dépistage, d’hygiène, de prévention des infections, d’éloignement physique, de prise en charge de nos outils communs, de masque, d’horaires de travail décalés et de séparation des équipes. Quand nos équipes suivent les règles, cela fonctionne, je veux dire que nous sommes des cas très positifs en équipe.

D’un autre côté, ce que nous avons prouvé la semaine dernière, c’est que lorsqu’une équipe ne respecte pas les règles, cela peut devenir un problème et assez rapidement. Ainsi, après une certaine phase de découverte, tout le monde sait maintenant ce qu’il faut faire et nous devons nous concentrer sur l’augmentation de notre productivité et sur la nouvelle méthodologie de travail, et nous y travaillons très dur.

Yuri Lynk

Ok, merci, dernière question de ma part et je suppose qu’elle est liée à cela. Est-il possible de quantifier ou de qualifier le rythme d’absorption des retards dans les projets qui se poursuivent à ce stade par rapport à celui qui existait avant l’arrêt des activités ?

David Smales

Oui, je veux dire les projets qui se poursuivent, je ne, je veux dire vraiment cela du point de vue des recettes, pas d’impact énorme comme l’a dit Jean-Louis. Vous savez, il y a eu une période où nous avons fait un peu de description vers la fin du trimestre, où nous étions en train de déterminer quelles seraient les pratiques de travail appropriées pour l’avenir. Mais maintenant que nous avons mis en place tous les protocoles, le travail progresse à peu près normalement sur tous ces projets, donc ce n’est vraiment que sur les projets qui sont formellement mis en attente que nous constatons un manque à gagner.

Yuri Lynk

Ok, je vais le retourner les gars, merci.

Opérateur

Votre prochaine question vient de la ligne de Maxim Sytchev de la Financière Banque Nationale. Votre ligne est ouverte.

Maxim Sytchev

Je vais peut-être commencer par la question à David, si vous me le permettez. Lorsque nous regardons les droits de concession dans le flux de trésorerie provenant de l’investissement de 20,7 millions de dollars canadiens, c’est une baisse par rapport à l’année dernière et j’essaie juste de voir que vous ne faites pas vraiment de construction en ce moment aux Bermudes, devrions-nous nous attendre à une contribution beaucoup plus faible sur ces droits de concession dans le flux de trésorerie provenant de l’investissement – disons pour les deux trimestres – est-ce la façon dont nous devrions penser à cela ?

Jean-Louis Servranckx

Oui, ce nombre diminuait de toute façon parce que nous approchons de la fin de la construction du nouveau terminal. Il est évident que dans une période où la construction est arrêtée ici, nous espérons que la construction reprendra aux Bermudes dans un bref délai, début mai, espérons-le.

Mais le nombre diminuait de toute façon parce que nous avons traversé la majeure partie de la période principale de construction où nous avions beaucoup plus de travailleurs sur le site, beaucoup plus d’activité ; nous nous rapprochons vraiment de la finalisation de l’intérieur du terminal et nous commençons à arriver à la phase où nous mettons en service tous les systèmes, les équipements, la manutention des bagages et tout ce genre de choses. La construction aux Bermudes a donc vraiment ralenti en termes de volume

Maxim Sytchev

D’accord. D’accord, et en ce qui concerne le moment où vous commencez à amortir la nouvelle concession une fois que vous avez terminé la construction du nouveau terminal, y a-t-il un rythme différent d’amortissement des actifs de la concession dans le tableau des flux de trésorerie par rapport au compte de résultat ?

Jean-Louis Servranckx

Dans le tableau des flux de trésorerie, l’amortissement n’est pas en espèces. Je ne suis pas sûr de suivre votre question. Il est évident qu’une fois le nouveau terminal mis en service, le montant de l’amortissement diminue dans le compte de résultat, car jusqu’à présent, nous avons amorti le terminal existant sur la durée de vie de la construction. À l’avenir, nous allons amortir le nouveau terminal sur les 27 années restantes de la concession.

Maxim Sytchev

Désolé, pas parce que oui quand je regarde l’année dernière, par exemple, 2019 les droits de concession sur le tableau des flux de trésorerie comme 160 millions de dollars canadiens. J’essaie donc simplement de mieux comprendre comment nous devrions envisager cette question à l’avenir ?

Jean-Louis Servranckx

Oui, cet investissement dans les droits de concession est en fait le coût de la construction. Et évidemment, comme je l’ai dit, cela ralentit maintenant car nous sommes arrivés à la fin de la construction. Une fois la construction achevée, le solde commencera à être amorti, donc l’amortissement se fait sur le compte de résultat, ce qui réduit effectivement l’investissement dans les droits de concession à chaque période.

Maxim Sytchev

D’accord, c’est très utile, merci. Et pour en revenir à ce que vous avez dit, vous espérez que les Bermudes redémarrent en mai. Pouvez-vous nous fournir une question pour Jean-Louis, d’après vos conversations avec les clients ?

En termes d’ouverture, c’est le genre de chose que vous attendez pour qu’en mai, la plupart de ces projets reprennent, comment dois-je deviner votre réflexion interne sur la gestion des capacités, etc. pour pouvoir accélérer la mise en place de la RAM, aux Bermudes, etc.

Jean-Louis Servranckx

Ce qu’il est important de noter, c’est que sur la plupart des projets, je n’ai pas été suspendu. Il ne s’agit pas d’une activité zéro un, cela signifie que nous savons juste maintenant qu’avant que le vaccin ou le traitement adéquat ne soit sur le marché. Il s’agira d’une montée en puissance continue, mais avec une méthodologie de travail différente.

Donc oui, nous avons juste considéré que nous ne sommes même pas en mai. Nous avons commencé à augmenter notre productivité après une sorte de phase de découverte par tous nos travailleurs de cette nouvelle méthode de travail.

Nous pensons que nous avons la situation sous contrôle en interne en termes d’absentéisme ; nous avons probablement bénéficié de beaucoup d’autres projets de construction qui n’étaient pas essentiels ; le travailleur de ces côtés vient donc de se mettre de notre côté. Et ce à quoi nous devons être attentifs, c’est à la chaîne d’approvisionnement pour être sûrs que nous allons monter progressivement en puissance, ce que nous avons déjà commencé. Nous n’avons pas de défaillance de notre chaîne d’approvisionnement qui puisse entraver cette montée en puissance, mais c’est là où nous en sommes pour le moment.

Les Bermudes sont peut-être un peu différentes, comme l’a dit David. Ce que nous entendons probablement en ce moment, c’est que nous pourrions reprendre la construction pendant la première moitié du mois de mai pour tous nos travaux de finition, le reste étant du commissioning et de l’intégration de systèmes qui pourraient prendre un peu plus de temps parce que nous avons demandé d’attendre que des experts soient en mesure de surveiller le commissioning et que nous venions de l’étranger.

Maxim Sytchev

D’accord, et pour en revenir à David, je crois que vous capitalisiez les intérêts des Bermudes. Donc, cela commencera à être dépensé une fois que vous aurez physiquement terminé la construction, c’est comme ça que nous devrions penser à cela ?

Jean-Louis Servranckx

Oui, donc je pense que nous avons signalé dans les perspectives de notre communiqué de fin d’année que nous prévoyons l’ouverture d’un nouveau terminal en milieu d’année, ce qui signifie que nous commencerions à comptabiliser les intérêts à ce moment-là au lieu de les capitaliser. Maintenant, il est plus probable que l’aéroport ou le nouveau terminal ouvrira à la fin de l’année ou au début de l’année prochaine, donc nous continuerons à capitaliser tout intérêt pendant cette période de construction et commencerons à le dépenser une fois que le nouveau terminal ouvrira, ce qui retardera la dépense de cet intérêt.

David Smales

Je voudrais juste revenir à votre question précédente, Max. Jean-Louis Je pense que Max posait aussi une question précise sur les autres projets suspendus comme REM et Site C et quelles sont nos attentes pour un redémarrage de ces projets.

Jean-Louis Servranckx

Ok, peut-être que je peux commenter cela, REM a été suspendu par la province de Québec et ensuite par le CDD Q. Notre client pour lequel nous travaillons maintenant essaie de le rouvrir pendant les 15 premiers jours de mai mais bien sûr, c’est la décision du gouvernement et nous travaillons en étroite collaboration avec le CDD Q et nous serons prêts à reprendre le travail dès que les autorités le permettront.

Le type C a été partiellement suspendu pour toutes les activités qui ne font pas partie de la partie critique du projet global. Cette décision a probablement été prise à cause du camp, vous savez que c’est un endroit éloigné, donc nous avons un camp où vivent la plupart de nos travailleurs et des travailleurs d’autres entreprises, et pour être sûr qu’il ne s’agit pas d’une explosion de cas, cette décision a été prise par Hydro BC, mais jusqu’à présent, il n’y a pas eu de cas positif dans le camp de type C. Cela signifie que nous nous attendons à un assouplissement de ces suspensions dans les deux ou trois semaines à venir pour ce travail de type C.

Maxim Sytchev

Ok, c’est très utile, merci beaucoup, c’est tout de moi.

Opérateur

Votre prochaine question vient de la ligne de Benoit Poirier de Desjardins Capital Markets. Votre ligne est ouverte.

Benoit Poirier

Oui, bonjour à tous. En ce qui concerne les Bermudes, pourriez-vous nous parler un peu du, quand le trafic reviendra et si vous pouviez nous parler du trafic de ces jours-ci et aussi quels sont les mécanismes qui vous protègent contre la réduction significative de l’activité à l’aéroport ? Je vous remercie.

Jean-Louis Servranckx

Ouais salut Benoît, donc différence avec nos commentaires sur le chantier aux Bermudes dans l’espoir que nous repartions en mai ; on s’attend à ce que le trafic commercial à l’aéroport prenne un peu plus de temps pour se réouvrir. Donc, certainement pas avant juin et nous verrons si c’est en juin ou plus tard, mais c’est la nouvelle décision prise par le gouvernement.

Nous prévoyons qu’une fois que l’aéroport rouvrira ses portes, il faudra un certain temps pour que le volume du trafic recommence à augmenter. Nous verrons ce qui se passera avec les autres aéroports et les compagnies aériennes en général, mais il faudra un certain temps avant que les choses ne reviennent à la normale, c’est certain. Nous envisageons donc en quelque sorte une lente montée en puissance une fois que les opérations reprendront à l’aéroport.

En termes de soutien, c’est vraiment ce qui intervient sur une plus longue période. L’objectif réel de ce filet de sécurité, qui est une garantie de recettes minimales fournie par le gouvernement, est de protéger le flux de trésorerie de l’aéroport dans la mesure où il y a un manque à gagner pour rembourser la dette des aéroports ; c’est pourquoi le financement de la dette de l’aéroport est sans recours contre Aecon, parce que tout est soit spécifiquement lié au projet, soit financé par le gouvernement.

Nous ne sommes pas encore allés jusqu’à ce que ce scénario se concrétise, mais il est évident que dans le pire des cas, lorsque cette situation s’étend sur une période un peu plus longue, les remboursements de la dette et le flux de trésorerie nécessaire à ces remboursements sont protégés

Benoit Poirier

D’accord. Ok, c’est une super couleur David. Et en ce qui concerne une autre possibilité de concession que vous recherchiez, je me demandais si la pandémie allait ralentir votre capacité à obtenir de nouveaux projets pour remplacer les Bermudes ou si ce serait le contraire, certains gouvernements pouvant profiter de la récession pour rénover leur aéroport dans le cadre d’un plan de relance ?

Jean-Louis Servranckx

Je vais répondre à cette question. Je veux dire que nous sommes des constructeurs et que nous sommes toujours optimistes, alors bien sûr nous pensons que cette situation de crise nous permet de sortir de mieux en mieux de certains de ces marchés et nous pensons que cela créera de nouvelles opportunités auxquelles nous sommes prêts. Il est donc évident que le fait que nous ne puissions pas voyager et avoir des discussions et des réunions en tête-à-tête n’aide pas, mais ceci étant dit, je veux dire que nous voyons cela comme une opportunité de développer ce genre de projets dans le futur et nous le faisons déjà.

Benoit Poirier

D’accord et en ce qui concerne le plan de relance du gouvernement, Jean-Louis, nous revenons à la diapositive 7 où vous montrez les six segments d’activité, quel segment bénéficierait le plus du plan de relance du gouvernement et serait-il juste de dire que certains projets pourraient être accélérés par la suite comme forme de relance ?

Jean-Louis Servranckx

Oui, nous devons être peu prudents en ce qui concerne la procédure accélérée car, de toute évidence, les grands projets sont des projets à long terme avec des évaluations environnementales, avec une ingénierie qui doit être entièrement développée avant que nous puissions les construire. Ce qui est sûr, c’est que les routes et les autoroutes bénéficieront de ce plan de relance.

Je veux dire que vous avez probablement entendu dire que l’Alberta a déjà annoncé qu’elle allait mettre en place des plans de 2 milliards de dollars canadiens pour ces emplois, qui ne nécessitent pas beaucoup d’ingénierie ; ils peuvent être le revêtement de l’autoroute ; ils peuvent apporter un entretien ou une réhabilitation de structures spécialisées ; mais nous pensons vraiment que cela peut aller très vite ; d’autre part, les services publics devraient également rebondir très rapidement à partir des opérateurs commerciaux.

Je veux dire que je suis extrêmement pressé d’essayer d’étendre le réseau et la situation créée par le COVID avec plus de personnes travaillant à domicile, nécessite juste plus de puissance à toutes les entreprises de services publics, cela signifie que cela aussi va très probablement bénéficier du plan de relance. Tous les autres secteurs sont également bien positionnés ; aussi, il est probablement préférable de stimuler un peu le secteur plutôt que de le faire à court terme.

Benoit Poirier

D’accord, c’est une belle couleur. Et pourriez-vous nous parler un peu des opportunités potentielles de Voltage Power depuis que vous avez réalisé l’acquisition Jean-Louis ?

Jean-Louis Servranckx

Oui, nous sommes très heureux de cette acquisition. C’était une cible stratégique. Nous sommes heureux de l’équipe qui est maintenant avec nous depuis le mois de février ; elle s’intègre très bien. Nous voulons nous développer sur les marchés de la distribution d’électricité ; nous sommes extrêmement compétitifs dans ce domaine et nous sommes connus dans tout le Canada bien que basés au Manitoba.

Nous sommes très heureux de voir que l’intégration se passe très bien et nous nous réjouissons de voir de nombreux projets très intéressants entre Voltage et Aecon.

Benoit Poirier

Ok, merci, et pour finir, pourriez-vous nous dire si votre priorité en matière d’allocation de capital a changé, plus précisément en ce qui concerne les prévisions de CapEx pour 2020, et si vous souhaitez revoir votre programme de rachat d’actions avec les résultats du premier trimestre ?

Jean-Louis Servranckx

Oui Benoit, donc certainement du côté des CapEx, nous repoussons tout ce qui n’est pas essentiel en termes de dépenses d’investissement, évidemment, la plupart de nos projets se poursuivent, ils ont leurs besoins en équipement et les autres besoins en capital, donc nous continuerons à les financer, mais tout ce qui n’est pas nécessaire et peut être repoussé à l’année prochaine ou à une période ultérieure, nous le faisons certainement.

Nous nous attendons donc à ce que les CapEx soient inférieurs à ceux de l’année dernière, mais non, nous n’avons pas la possibilité de les geler complètement car la plupart de nos opérations se poursuivent. En ce qui concerne l’INCA, nous faisons évidemment une pause pendant la période de black-out et nous en sortons maintenant. Nous sommes de retour à une période où nous avons la possibilité et la flexibilité de faire preuve d’opportunisme et nous continuerons à surveiller ce qui se passe sur le marché et à prendre des décisions au fur et à mesure, mais aucun plan fixe, dans un sens ou dans l’autre, ne nous permettra de continuer à surveiller le déroulement des choses.

Benoit Poirier

D’accord, et peut-être rapidement, pourriez-vous nous parler du calendrier de mise en service du deuxième réacteur du côté nucléaire, étant donné que le premier est en train de s’éteindre.

Jean-Louis Servranckx

Oui, je peux prendre celui-ci. Nous avons terminé la mécanique de la première unité de l’OPG Darlington à la mi-mars et c’est un grand succès. Vous vous souvenez probablement que les anciennes unités d’il y a deux ans avaient été extrêmement difficiles, celle-ci a été finalisée pour nous dans les délais et le budget, donc maintenant nous avons remis l’unité à l’équipe d’exploitation de l’OPG qui va juste la mettre en marche pour pouvoir la mettre en marche sur le réseau qui devrait avoir lieu vers la fin du deuxième trimestre. À partir de ce moment, OPG pourrait être en mesure de déconnecter le deuxième réacteur et nous permettre d’entrer dans la chambre forte et de commencer nos travaux de capacité.

Et il n’y a aucun signe de pandémie de COVID-19. L’OPG favorise l’exploitation des réacteurs aux producteurs et est très prudente quant au mélange des outils de construction avec l’exploitation. Ainsi, une déconnexion de la deuxième unité pour pouvoir commencer les travaux de rénovation aura probablement lieu au cours du quatrième trimestre mais la décision de la date exacte n’a pas été prise et nous savons qu’OPG pense maintenant à ramener éventuellement un peu plus tôt où le début des travaux. Donc très probablement avant la fin de l’année et peut-être plus tôt au quatrième ou à la fin du troisième trimestre, je veux dire que c’est une décision qui relève de la direction de l’OPG.

Benoit Poirier

D’accord.

Jean-Louis Servranckx

En ce qui concerne Bruce, en ce qui concerne Bruce. Donc Bruce, à partir du premier réacteur, tout se passe comme prévu et il semble que nous pourrons entrer dans le premier réacteur de Bruce Power entre la fin juillet et la mi-août.

Benoit Poirier

D’accord, merci beaucoup pour le temps que vous m’avez accordé.

Jean-Louis Servranckx

Merci Benoit.

Opérateur

Votre prochaine question s’inscrit dans la lignée de Frédéric Bastien de Raymond James. Votre ligne est ouverte.

Frédéric Bastien

J’apprécie que vous ayez à faire face à un ensemble de perturbations qui ont un impact sur votre capacité à travailler à un rythme normal, mais en limitant ou en répartissant le nombre de métiers sur le site, constatez-vous un impact positif qui compense la productivité des employés ?

Jean-Louis Servranckx

C’est une question très, très intéressante. Je veux dire que nous sommes en train de découvrir ou de comprendre que dans certains cas nous pouvons faire plus avec moins, et c’est pourquoi cette crise nous permettra en fin de compte, je pense, d’être meilleurs. Juste la distance physique, juste le fait que parler peut être un problème même si vous avez un masque, donc nous avons des employés extrêmement concentrés sur leur propre tâche et nous venons de réaliser que c’est un effet d’équilibre.

Je veux dire, bien sûr, le port de masques, le fait de faire extrêmement attention à ne pas partager les outils est un problème et a des impacts sur la productivité, mais d’un autre côté, maintenant que les gens ont réalisé que cela les protège vraiment, il y a une très forte concentration sur l’exécution, et il est évident que nous aurons des leçons à tirer de cette crise et qu’elles seront très intéressantes pour l’entreprise

Frédéric Bastien

Pouvez-vous, je sais que ce n’est peut-être que le début, mais pourriez-vous nous donner quelques unes des leçons positives que vous pourriez en tirer ?

Jean-Louis Servranckx

Nous avons également réalisé que la plupart de nos employés administratifs peuvent travailler parfaitement et très efficacement depuis leur domicile, même s’il peut être un peu difficile de les ramener au bureau. Mais bien sûr, nous devrons y réfléchir, nos systèmes fonctionnent très bien, tout le monde est connecté, toutes nos équipes de soutien soutiennent parfaitement nos opérations depuis chez nous. Donc c’est probablement une façon différente de voir nos bureaux, probablement en termes d’équipes de soutien qui va être très, très intéressante.

En ce qui concerne ce que j’appelle l’excellence opérationnelle dont je vous ai parlé à propos de la productivité, de la concentration sur la tâche, il est évident que cette crise va probablement pousser à plus de préfabrication, plus de prémontage et à n’avoir sur place que les actes strictement nécessaires du bâtiment.

Frédéric Bastien

Super. J’apprécie vos réponses. Je vous remercie.

Opérateur

Votre prochaine question vient de la ligne de Jacob Bout de la CIBC. Votre ligne est ouverte.

Jacob Bout

J’avais une question sur votre arriéré. Quel pourcentage pourrait être menacé de licenciement ou quel pourcentage pourrait être repoussé ou retardé dans votre esprit en ce moment ?

Jean-Louis Servranckx

Ainsi, comme je l’ai déjà dit, aucun des projets que nous avons mis en attente n’a été annulé ou reporté. Je veux dire qu’il peut y avoir un problème de productivité lorsque nous sommes en dessous des services essentiels. Nous ne voyons donc pas d’impact réel sur le volume de notre arriéré jusqu’à présent.

D’autre part, il existe un pipeline de poursuites extrêmement solide et très diversifié qui s’adapte parfaitement à nos différents secteurs d’activité. J’aurais donc tendance à dire que nous ne sommes pas très inquiets pour l’avenir, comme vous pouvez le constater d’après ce que nous vous disons depuis le début de cette conférence.

Je veux dire que le deuxième trimestre va être difficile, nous sommes extrêmement concentrés sur notre productivité, nous sommes concentrés sur notre travail et nous allons nous en occuper, mais nous ne nous inquiétons pas tant que ça du retard accumulé, même sans parler des projets supplémentaires à court terme prêts à démarrer que le gouvernement fédéral et le gouvernement provisoire sont en train de préparer.

Jacob Bout

Vous considérez donc cette cessation d’activité de Rio Tinto comme un cas isolé ?

Jean-Louis Servranckx

Oui, je veux dire que c’est un cas très particulier. Comme vous le savez, je veux dire que nous allons créer une entreprise commune avec une part de 40%, les travaux sont assez bien avancés, ce n’est pas du tout un problème de performance, c’est beaucoup plus un problème de sécurité et commercial. Nous ne pensons pas que l’arrêt soit approprié et nous étudions encore toutes les alternatives. C’est un cas unique et nous traitons ce cas unique comme nous devons le faire.

Jacob Bout

D’accord. Et puis, en ce qui concerne les concessions, vous avez parlé du fait que les revenus des Bermudes sont liés aux volumes de trafic. Y a-t-il une similitude avec les concessions canadiennes ou comment devrions-nous envisager cela ?

Jean-Louis Servranckx

Oui, donc les concessions de compensation, je suppose deux choses. Elles sont encore principalement en phase de construction, donc pas encore en phase de concession, sauf à Waterloo où nous sommes une toute petite partie de cette concession. Mais le modèle des PPP canadiens est très différent dans la mesure où il s’agit essentiellement de modèles à paiement anticipé, qui ne sont pas liés au trafic, à l’achalandage global ou aux revenus de ces systèmes de transport. Donc, aucun impact à ce stade car ils ne sont pas encore vraiment dans la phase de concession. Mais il y aurait un modèle très différent, il n’y a pas de risque de trafic sur les P3 canadiens.

Jacob Bout

C’est tout pour moi. Merci.

Opérateur

Votre prochaine question s’inspire de la phrase de Michael Tupholme de TD Securities. Votre ligne est ouverte.

Michael Tupholme

La première question porte simplement, peut-être pour Dave, sur le fait de savoir si vous avez constaté des changements dans la recouvrabilité des créances ou si les créances ont été étendues, et dans la foulée, sur vos opinions ou réflexions sur la manière dont nous devrions envisager les changements dans le flux de trésorerie et le capital cette année. Le trimestre dernier, vous avez parlé d’une année complète qui, je pense, a été relativement plate, sans augmentation ou diminution significative, alors je me demandais si vous pouviez faire le point sur ces points ?

Jean-Louis Servranckx

Donc non, nous n’avons pas vraiment vu de problèmes de recouvrement des créances. Je veux dire que si vous regardez notre type de projet et le profil des clients avec lesquels nous travaillons principalement avec les gouvernements ou les agences gouvernementales. Je dirais que s’ils sont motivés pour maintenir tous leurs entrepreneurs bien financés en ce moment, dans le cadre de la poussée gouvernementale plus large visant à soutenir les moteurs de l’économie dans la situation actuelle où nous nous trouvons, alors de ce point de vue, il n’y a pas de problème.

Et puis, même du côté des clients privés, nous ne travaillons qu’avec des clients privés de premier ordre pour lesquels nous avons une très grande confiance dans leur financement et leur capacité à payer pour le travail effectué. Ainsi, qu’il s’agisse de clients du secteur des services publics ou de grands clients du secteur de la fabrication ou de la transformation, nous n’avons aucune inquiétude quant à la viabilité financière de l’une ou l’autre de ces clientèles. Donc, non, nous n’attendons pas – nous n’avons pas vu d’impact sur la collectabilité.

Et puis, rien n’a vraiment changé en ce qui concerne les perspectives globales pour l’année, en termes de notre vision du fonds de roulement global. Je pense que nous nous attendons évidemment, avec un volume plus faible au deuxième trimestre pour les projets qui ont été touchés, à ce que cela ne change pas – je ne pense pas que ce soit assez important dans l’ensemble pour avoir un impact réel sur le profil général du fonds de roulement. La plupart de ces projets sont en quelque sorte basés sur des jalons ou financés à l’avance parce qu’il s’agit soit de PPP, soit de très grands projets civils, et donc nos examens n’ont pas vraiment changé en termes de perspectives de fonds de roulement pour l’année entière.

Michael Tupholme

D’accord, puis je me suis rendu compte que nous n’en sommes qu’au début de la période pendant laquelle les effets de la pandémie COVID 19 ont affecté la situation au Canada. Mais en ce qui concerne votre activité de soumissionnaire, avez-vous constaté des changements dans le comportement concurrentiel et/ou vous attendez-vous à ce que cette situation entraîne des changements dans le comportement concurrentiel ?

Jean-Louis Servranckx

Je vais répondre à cette question, je veux dire qu’en ce qui concerne nos activités d’appel d’offres, tous les projets de petite et moyenne envergure se déroulent au rythme normal. Les projets plus importants ont été reportés, pas indéfiniment. La plupart d’entre eux ont été reportés entre six semaines et deux mois et demi. En ce qui concerne la remise d’une proposition de RAQ de nos entreprises communes ou la remise et la soumission d’une RSP, cela signifie que nous ne sommes pas trop préoccupés par l’activité.

En termes de compétitivité, je veux dire qu’il est très tôt, ce qui est sûr, c’est que ce genre de crise rendra probablement nos concurrents plus prudents. Je prendrai juste un exemple, en général, cela se termine par un cas de force majeure, nous ne sommes pas très impliqués dans la négociation du contrat, évidemment, cela va devenir un point très important sur la façon dont vous pouvez être soulagés à temps et sur le plan financier, ce sera un développement très intéressant, c’est donc ce à quoi je peux répondre dès aujourd’hui.

Michael Tupholme

Ok, c’est utile, merci. Enfin, pour en revenir aux Bermudes en ce qui concerne les opérations de l’aéroport existant, vous avez fait quelques commentaires sur la façon dont nous pourrions envisager la réouverture de l’aéroport et le temps nécessaire à la normalisation des volumes de trafic.

Bien que l’aéroport soit fermé, pouvez-vous simplement parler du risque de baisse de votre segment Concessions du point de vue de l’EBITDA et du cash-flow, j’essaie simplement de comprendre s’il s’agit d’une situation où vous ne recevez pas ce que vous auriez pu attendre dans un environnement ordinaire ou s’il s’agit d’une situation où vous encourez des coûts et où il y a en fait un inconvénient matériel.

Jean-Louis Servranckx

Oui, Mike, bien que l’aéroport soit essentiellement fermé, je veux dire qu’il y a un certain volume de fret qui entre et sort de l’aéroport et quelques autres vols liés à la logistique, mais bien que l’aéroport soit essentiellement fermé à tout trafic commercial, nous avons un coût fixe, à peu près 1 million de dollars canadiens par mois.

Ce n’est donc pas énorme de ce point de vue, bien que du point de vue de l’EBITDA des Bermudes, je pense qu’il est connu qu’il représente environ deux tiers de l’EBITDA des concessions et donc, dans la mesure où il n’est pas opérationnel et ne génère pas de revenus pendant un certain temps, cela dépend de la durée de cette période.

Et le cash-flow n’est pas vraiment affecté à court terme parce que tout l’argent généré par ces opérations, qui sont en fait une sorte de changement aux Bermudes, est de l’argent restreint et finit par faire partie de l’argent qui sert à rembourser la dette et à effectuer des distributions, et ces distributions ne doivent pas s’arrêter avant un certain temps de toute façon, donc la suspension n’a pas d’impact sur le cash-flow à court terme.

Michael Tupholme

Ok, c’est utile, merci Dave.

Opérateur

Votre prochaine question s’inscrit dans la lignée de celle de Chris Murray d’AltaCorp. Votre ligne est ouverte.

Chris Murray

Donc, peut-être qu’en revenant un peu sur le pipeline et sur d’autres retards, je suppose qu’il faut juste essayer de comprendre deux ou trois choses différentes ici. Premièrement, quelle est la part des retards qui sont dits mécaniques, c’est-à-dire les difficultés à accéder aux processus et à se réunir avec les gens pour faire avancer la paperasserie, et quelle est la part des clients qui disent qu’il faut attendre avant de s’engager à financer ou à dépenser à ce stade ?

Jean-Louis Servranckx

Nous n’avons vu aucun client essayer de se retirer du financement ou de la mise sur le marché de ses projets, et c’est très important, je veux dire que peut-être même ceux-ci sont contraires, d’un autre côté je veux dire que vous avez probablement vu les changements qui sont en avance sur leur Banque canadienne d’infrastructure, je veux dire que Michael Sabia de la CDPQ s’installe, je veux dire bien sûr que nous aimons cela parce que nous avons traité avec la CDPQ comme nous avons acquis le projet REM et nous savons que Michael sait comment faire les choses.

Je ne serais donc pas inquiet pour l’avenir du pipeline. Les projets sont là, les clients sont juste – quand il y a un retard – ils adoptent juste une sorte d’attitude prudente pour dire que nous ne savons pas exactement comment cela va finir cette crise COVID, alors ayons un peu plus de semaines pour comprendre comment cela pourrait fonctionner afin que nous puissions faire face à l’impact éventuel et que nous lancions nos projets, c’est ainsi qu’ils réagissent. Nous ne voyons aucun projet, je veux dire, être arrêté à cause de cette crise ?

Chris Murray

Ok et vous ne voyez aucun changement – des différences de comportement entre les clients du secteur public et ceux du secteur privé alors ?

Jean-Louis Servranckx

Non, ce n’est pas ce que je veux dire, car vous savez qu’une partie très importante de notre activité provient des secteurs publics et des infrastructures. Je veux dire que dans les moments qui suivront le choc de ce COVID, je veux dire que les infrastructures vont constituer une part importante de leur action. Nous avons beaucoup de plaisir avant d’être exposés à des clients privés, cela peut être industriel et comme vous le savez, nous ne faisons plus de tours ou de bâtiments commerciaux avec les promoteurs immobiliers, donc ce n’est pas un problème pour nous.

Chris Murray

Ok, mon autre question est peut-être un peu plus théorique, je veux dire que même en entrant dans le vif du sujet, vous travaillez toujours pour des arriérés assez sains ; vous avez vu une bonne croissance au cours des deux dernières années, mais une partie de la discussion a également porté sur les gens et votre capacité à absorber encore plus de travail. La question est donc de savoir si des fonds de relance sont effectivement injectés dans le système, comment pensez-vous qu’Aecon va se comporter et comment l’industrie va pouvoir absorber ce qui s’ajoute probablement à des niveaux de travail presque déjà records ?

Jean-Louis Servranckx

C’est un point très intéressant. Ce que je viens de dire pendant la dernière mousson, vous vous en souvenez probablement, c’est que nous sommes à l’aise avec un arriéré de 6 à 8 milliards de dollars canadiens. Je veux dire que l’objectif de notre société n’est pas de croître extrêmement rapidement. Je veux dire que c’est d’être plus rentable, c’est d’être mieux organisé de notre côté et c’est d’être en terme d’excellence opérationnelle pour être la première entreprise au Canada en termes d’infrastructure. Nous sommes donc à l’aise avec notre taille.

Ce qui est également sûr, c’est que nous ne sommes pas une holding, je veux dire, nous avons des bottes sur le terrain, nous avons des surintendants, nous avons des chefs d’équipe, nous avons un directeur de la construction, nous avons un ingénieur de terrain qui travaille avec nous et nous sommes dans un processus constant d’éducation pour améliorer les compétences et les capacités de notre personnel.

Je ne vois donc pas, à ce stade, de réel problème pour pouvoir prendre la bonne partie du plan de relance qui sera mis en place dans le secteur des routes et autoroutes. Cela ne m’inquiète pas. Comme d’habitude, nous ferons preuve de discipline dans les appels d’offres, mais nous devrons saisir ces opportunités et notre organisation nous permet simplement de le faire comme vous l’avez vu, je veux dire entre notre organisation, nos propres employés, notre force financière, je pense qu’Aecon est vraiment très bien équipée pour naviguer à travers cette crise forte mais temporaire et ce qui suivra cette crise.

Chris Murray

D’accord, merci beaucoup.

Opérateur

Et il n’y a pas d’autres questions en attente pour le moment. Je rappelle les intervenants pour leurs remarques finales.

Adam Borgatti

Merci beaucoup Amy et merci à vous tous d’être venus aujourd’hui. Il est évident que nous vivons des moments intéressants, c’est pourquoi nous sommes toujours disponibles pour parler après. N’hésitez pas à essayer de nous joindre à votre convenance, restez en sécurité, et nous nous réjouissons de vous parler bientôt. Nous vous remercions.

Opérateur

Et ceci conclut la conférence téléphonique d’aujourd’hui. Vous pouvez maintenant vous déconnecter.


Commencer à trader avec eToro